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Patagonie - Torres del Paine

  • Photo du rédacteur: Norbert Sauvageon
    Norbert Sauvageon
  • 17 déc. 2015
  • 4 min de lecture

El Chaltèn marque la fin de notre voyage en Argentine.

Nous commençons de nouvelles aventures au Chili en arrivant à Puerto Natales au sud.

C'est un petit port tranquille et isolé du monde aux maisons de bois colorées qui n'a pas grand intérêt en soit, sauf d'être le point de départ du spectaculaire parc national Torres del Paine, réserve mondiale de la biosphère par l'Unesco.

C'est ici que nous partirons, toujours avec notre inséparable compagnon Nans, pour le fameux trek du W, une célèbre rando qui se fait en 5 jours.

Maison lugubre de la ville comme on en croise beaucoup, il y a parfois un vent fantomatique comme pour El Chaltèn qui souffle dans les rues.

Ce panneau très accueillant n'a aussi rien de très rassurant...

Petit vieux qui se divertit en regardant le peu d'activités de la ville. L'attraction principale étant l'arrivée déambulante de backpackers.

Après une après-midi de grands préparatifs, achat de sac de couchage pour Norbert (qui a perdu le sien en Bolivie), locations de chaussures, de réchaud, courses alimentaires pour 5 jours, ( j'ai laissé les gars faire les courses car je souffrais d'un problème à la cheville depuis Ushuaia qui me fait boîter... Oui, oui, j'ai laissé le soin de faire des courses intelligentes à des mecs... Grave erreur! Ils sont revenus avec quantités de boites de conserves et bidons de jus qui tous réunis devaient peser au moins 15kg... Ils m'ont même avoué avoir longuement hésité à acheter un magnum de Malbec de 2L... Et qui va porter les sacs à dos ??? Mouahaha ! C'est pas moi !!! Bah oui, je suis blessée, je dois malheureusement me sacrifier et laisser toute cette charge aux mecs ou plutot mes mules! Car il y a aussi la tente, les tapis de sol, les sacs de couchage... J'en profite pour saluer leur courage et leur persévérance ), une séance de fous rires incontrolables face aux poids des sacs, une nuit très courte, nous sommes partis au petit matin pour le parc national.

Wahou, le temps est magnifique... Sauf que nous, nous allons derrière les montagnes... Là où il y a les nuages...

C'est en bateau que nous accédons au début du trek du W que nous ferons d'ouest en est.

Regardons une dernière fois ce beau ciel bleu et cette eau limpide...

Car voilà la réalité derrière les montagnes ! En plus de ça, le vent est intraitable et glacial.

Glacier sur le lago Grey.

Après cette première petite journée, nous arrivons au campement.

Ok, les gars ont craqué pour les courses mais au moins on s'est fait plaisir : on s'est fait un énorme plat de pâtes dans une fondue de fromage et saucisses en veux-tu en voilà, le tout arrosé de bonnes bières ! Tout le monde dans la cuisine du campement lorgnait notre casserole alors qu'eux devaient se contenter d'une pauvre soupe instantanée, dure la vie !

C'est nous la petite tente bleue au fond, on a finit par l'attacher à celle de Nans, car le vent était juste horrible. On n'avait jamais connu ça, la nuit a été très dure: on était gelés, le vent hurlait de tous les côtés, la tente se pliait dans tous les sens, (c'est un miracle qu'elle ait survécu !), impossible de dormir dans ces conditions. On peut voir une tente au premier plan qui n'a pas résisté...

Au petit matin, après un petit déjeuner morose où chacun raconte son horrible nuit et comment il s'en est sorti, nous rempilons les affaires pour attaquer le deuxième jour.

Je crois bien que le vent (100km/h) a atteint son sommet cet après-midi là, il a même réussi à soulever mon mari, déséquilibré par le poids du sac, et à le projeter 2m plus loin sur les fesses. Les gens qui avaient des bâtons pour marcher, se cramponnaient désespérément aux manches plantés au sol pour ne pas faillir.

Malgré tout, la marche était vigoureuse et les paysages très agréables.

Pour le troisième jour, le point culminant de la vallée del Frances était fermé pour cause de vent...

Après moultes réflexions et tergiversations, nous avons décidés ensemble de la monter quand même et on n'était pas les seuls. Au final pas d'extrêmes difficultés, seule la neige nous a empêchés d'aller jusqu'au bout, mais la vue en valait la peine !

Oui, oui, on en a ch.. mais on y est arrivé! Et quelle fierté !

La journée du quatrième jour est belle et chaude même. J'ai dû retirer mon caleçon en polaire et me mettre en tee-shirt !

Et pour le cinquième et dernier jour de cette grande aventure, rien de tel qu'un lever à 5h du matin et une rude montée de 45mn pour assister au lever de soleil sur les Torres del Paine.

Youpi les petits yeux défraîchis mais ravis !

Retour à la civilisation...

Et, bon gueuleton de récompense ! Car on n'a fait que parler et rêver de ce repas qui arriverait à la fin pendant 5 jours !

C'est un truc de français que de parler que de bouffe, quand on en rencontrait c'est parce qu'on avait entendu un mot lié à l'alimentaire du bon français, genre saucisson, fromage, raclette, fondue, vin chaud, énorme steak, sauce au roquefort... Ces quelques mots nous ont permis à tous de tenir le coup. D'une manière générale, qu'importe le pays où il se trouve, le bon français ne parle que de bouffe !

Moules géantes en entrée!

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